Extrait du livre écrit par Jacques Cousin " Le gamin de la rue Dutertre" (page 59)

 

Il n'y avait pas de lavoir public dans notre quartier,pas de ruisseau pour en alimenter un non plus.

Chaque ménage possédait un grand bac en ciment alimenté par l'eau de pluie.

Les femmes y frottaient leur linge qu'elles faisaient ensuite bouillir,dehors,dans une lessiveuse

juchée sur un trépied sous lequel elles entretenaient un vigoureux feu de bois.

C'était le cas de ma mère. Cette lessiveuse et ce feu m'attiraient irrésistiblement et devenaient pour moi

source inépuisable de jeux innocents dès qu'elle le dos tourné.

A l'époque,le jeudi était jour de congé scolaire. Une fois par mois,c'était aussi, pour ma mère

jour de grande lessive. Elle ne me laissait pas inactif et me chargeait de l'approvisionnement en bois.

Là s'arrêtaient cependant mes responsabilités officielles. .......... Etc